Pétition. Soutien aux scientifiques en procès le 30/11 pour avoir alerté sur la crise écologique !

Cliquez ici pour signer la pétition.

 

“Nous soussigné·e·s, étudiant·e·s, chercheur·se·s, employé·e·s du Muséum national d’histoire naturelle ou d’autres établissements d’enseignement supérieur et de recherche, soutenons les 8 membres de Scientifiques en Rébellion et d’Extinction Rébellion en procès ce jeudi 30 novembre au Palais de Justice de Clichy pour avoir alerté sur la crise écologique et les conséquences de l’inaction gouvernementale lors d’une « conférence-occupation » dans la galerie de paléontologie du MNHN le 9 avril 2022.

Plutôt que de faire résonner plus haut et plus fort ce cri d’alerte, l’administration du Muséum a décidé de porter plainte et demande un dédommagement de 950 €. Nous sommes consterné·e·s par cette réaction de la part d’une institution qui se donne pour mission de protéger la biodiversité ainsi que de produire et de diffuser des savoirs en ce sens.

Face aux enjeux de transformation écologique et sociale, de protection de la biodiversité, de justice environnementale et face à la destruction délibérée du vivant, 1000 scientifiques publiaient un appel à désobéir en février 2020, dans le journal Le Monde. Dans cette lignée, nous considérons que l’action de désobéissance des scientifiques est légitime. Comme les lanceur·euse·s d’alerte qui depuis plus de 50 ans ne sont pas écouté·e·s, iels fondent pourtant leurs propos sur des résultats de recherches solides et largement documentés.

« Dire la vérité n’est pas un crime » : c’est ce qu’on pouvait lire sur leur banderole pendant l’action. Pourtant, la répression des scientifiques ne cesse de croître. En signant cette pétition*, nous appelons plutôt à lutter contre celles et ceux qui détruisent délibérément les écosystèmes et les conditions d’habitabilité de la Terre et nous soutenons les scientifiques et les citoyen·ne·s qui sonnent l’alerte.

*Vous pouvez préciser votre “statut” lors de la signature si vous le souhaitez, notamment si vous êtes rattaché·e au Muséum (ou l’avez été).”

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Macron privatise le Muséum et réprime celles et ceux qui contestent sa politique. Communiqué intersyndical CGT, 23 septembre 2023

Le 21 septembre à 12 heures, des salarié.es et des étudiant.es du Muséum National d’Histoire Naturelle et de Sorbonne Université se sont rassemblé·es place Jussieu.

Les participant.es entendaient protester contre la fermeture du Jardin des Plantes et de plusieurs sites du Muséum réquisitionnés de manière autoritaire pour accueillir une visite du roi d’Angleterre Charles 3 et du Président Macron. L’établissement était interdit d’accès au grand public, aux scolaires, aux visiteuses et visiteurs scientifiques, aux étudiant.es et aux salarié.es du Muséum. Cette visite royale intervenait le jour anniversaire de l’abolition de la monarchie, tout un symbole !

Le rassemblement, organisé à l’entrée de l’université voisine, place Jussieu, était revendicatif et pacifique. Il ne causait aucune perturbation de la circulation.

Mais dès les premières minutes, les participant.es ont été nassé.es par un nombre conséquent de gendarmes et de policiers, dépêchés sur place pour réprimer le rassemblement et empêcher toute expression. Des participant.es ont été bousculé.es et jeté.es au sol. Beaucoup ont subi un contrôle d’identité et une verbalisation assortie d’une amende de 135 euros pour « manifestation illégale ». Une camarade a été interpellée.

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Sauvons les collections du Muséum national d’histoire naturelle ! Lettre ouverte et pétition

Academia reproduit ci-dessous une lettre ouverte de membres du personnel du Muséum national d’histoire naturelle, à propos de la décision de la direction du MNHN de choisir la ville de Dijon comme futur site pour héberger une partie des collections du muséum. Cette lettre demande l’abandon total de ce projet et l’ouverture de discussions impliquant l’ensemble des personnels sur la meilleure réponse à apporter pour améliorer les conditions de conservation des collections et le travail des équipes, ainsi que des propositions qui seront le résultat d’une réflexion collégiale.

“Nous sommes la première génération de scientifiques simultanément consciente que nous ne connaissons qu’un quart des espèces de la planète, et que la moitié d’entre elles pourraient disparaître d’ici la fin du siècle. Dans ce contexte, briser le lien collections-recherche peut-il être décemment perçu comme une réponse au problème ?

Une première action est engagée avec une pétition en ligne ouverte ici. Signons, diffusons !

Marie-Lan Taÿ Pamart, Bucerotidae à la zoothèque du Muséum national d’histoire naturelle, 2020

 

Lettre ouverte « Sauvons les collections »

Depuis plus de deux siècles, le Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN) est indissociable de ses collections qui sont des outils majeurs, au service de la science et de la société. Les personnels en sont les garants et ont la responsabilité de leur enrichissement, valorisation, gestion et conservation. Elles constituent l’essence même de notre établissement sur lesquelles s’appuient les équipes du Muséum pour développer des activités de recherche, de diffusion, d’enseignement ou d’expertise. Les collections naturalistes du MNHN sont uniques au monde, de par leur histoire, leur diversité, leur qualité, leur statut de référence pour la communauté scientifique, et par la dynamique d’accroissement générée par les nombreuses expéditions scientifiques menées par les équipes de recherche du MNHN. Les collections constituent donc un socle essentiel pour répondre aux défis sociétaux sur la biodiversité.

Cette dynamique et la reconnaissance de l’importance de ces collections pour le MNHN et pour la communauté scientifique internationale s’illustrent de multiples façons, parmi lesquelles en moyenne 1100 publications scientifiques basées sur ces collections/an, un total de 2752 demandes sur les collections en 2022 ou encore le fait que 23% de toutes les nouvelles espèces marines décrites dans le monde au cours des 10 dernières années ont leurs holotypes déposés au MNHN.

Mais malgré ce rayonnement reconnu, tous ceux qui ont eu la chance de visiter ces collections scientifiques invisibles au grand public, localisées sur le site du Jardin des plantes et sur le Campus Buffon, sont frappés par l’état de délabrement des locaux, les conditions de travail déplorables des équipes techniques et de recherche, et par la pauvreté des moyens financiers et humains mis à leur disposition. Oui, il y a urgence à trouver plus de place, rénover les locaux et améliorer les conditions de travail, très loin des standards d’hygiène et de sécurité qui devraient prévaloir.

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