Que les personnes interpellées ne soient pas, cette fois-ci, étudiantes sur le Campus n’y change rien : on ne peut proclamer le Campus « ouvert sur la ville » et vouloir en faire un lieu d’étude et de sociabilités agréable à vivre si les forces de l’ordre s’y sentent chez elles au mépris des franchises universitaires et s’y adonnent à des pratiques répressives brutales. Ces interventions de policiers en nombre sur le Campus se répètent : nous appelons à une réaction ferme de l’EPCC et de ses établissements membres pour faire cesser cette présence policière sur le Campus.
Aujourd’hui, les accès à certains bâtiments ont été restreints et l’Humathèque fermée au public du simple fait qu’un rassemblement de protestation était organisé sur le Campus. L’inauguration d’une exposition sur laquelle des salarié·es travaillaient sans relâche s’en est trouvée annulée. Outre le caractère insupportable de ces fermetures arbitraires de nos lieux de travail, devenues trop habituelles ces dernières années, la suspicion permanente à l’égard des étudiant⋅es est exactement antinomique avec l’idée de « faire campus ». La présidence du Campus ne peut se contenter de protester contre les interventions policières : elle doit aussi abandonner la politique du réflexe sécuritaire qui consiste à verrouiller les bâtiments et placer le campus en état de siège au moindre soubresaut.
Liste des organisations signataires