Le 15 août est donc le jour célébré par la Ministre en charge du culte de l’enseignement supérieur et de la recherche — église de la scientométrie.

Ce matin le classement ARWU2024 dit “de Shanghaï” a été rendu public, et chacun, d’Emmanuel Macron, fixé sur l’Olympe, à l’Université de Savoie Mont Blanc, championne de la lutte contre les libertés académiques¹, en passant par l’Université de Grenoble, championne incontestée de la lutte contre la démocratie universitaire, s’est congratulé de revoir figurer des universités dans le Top 100. Grande prêtresse, ministre doublement démissionnaire du gouvernement Borne, puis du gouvernement Attal, Sylvie Retailleau s’est donc congratulée sur les médias et les réseaux sociaux des bons résultats d’un classement qui ne sert à rien, pas même en Chine où exerce la société privée Shanghaï Ranking, allant jusqu’à juger sur les ondes de France info, que cela valorisait pour les étudiant·es un diplôme de l’Université Paris-Saclay, première université française sur cette liste, et bonne dernière en termes d’accessibilité par transports.

Par chance, en attendant la nomination d’un gouvernement conforme aux résultats des élections législatives de juillet 2024, l’UNEF propose, en vidéo, une évaluation des politiques menées par les ministres Retailleau, Attal et Le Maire.

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1. Notons qu’un Comité social d’administration s’est finalement tenu en juin, suite au recours contentieux des syndicats, visant à rétablir la communication syndicale (infomation Révolution permanente, 18 juillet 2024). [↩]